Monsieur le sénateur Patient, je vous prie d’excuser l’absence du secrétaire d’État chargé de la mer, Hervé Berville, qui n’a pu être présent ce matin.
Nous connaissons les difficultés subies par les pêcheurs guyanais, notamment la pêche illégale. Il s’agit d’un phénomène structurel de grande ampleur et d’un véritable fléau pour la Guyane et, plus largement, pour la France. Si nous disposons du deuxième espace maritime mondial, c’est d’abord et avant tout grâce à nos outre-mer ; le Gouvernement ne peut donc pas se satisfaire des difficultés que connaissent ces territoires.
Comme vous, le Gouvernement veut une filière locale de pêche qui soit rémunératrice et durable, qui soit un levier pour le développement économique de votre territoire et pour l’activité des populations locales.
C’est pour cette raison que mon collègue Hervé Berville a demandé au directeur général des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture de se rendre en Guyane en décembre dernier afin de lancer un cycle d’échanges sur ces sujets avec tous les acteurs du secteur maritime guyanais.
L’État déploie déjà des moyens considérables dans la lutte contre la pêche illégale : 300 contrôles sont réalisés chaque année par la marine nationale, la gendarmerie et les affaires maritimes.
L’État va encore augmenter ses efforts.
À la suite de ce déplacement, le secrétaire d’État a d’ores et déjà lancé deux actions concrètes contre la pêche illégale : la construction d’une nouvelle unité côtière pour les affaires maritimes et la signature d’une convention avec le comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Guyane, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et le Fonds mondial pour la nature (WWF) pour la réalisation d’une étude sur l’impact économique de la pêche illégale.
Concernant les droits de douane sur le vivaneau rouge, le règlement européen sur les contingents tarifaires autonomes pour certains produits de la pêche sera prochainement renégocié. L’évolution de son contenu devra se faire en cohérence avec les intérêts des autres régions ultramarines qui ont développé une production locale de vivaneaux.