Ma question s’adressait à M. le ministre chargé des transports ; merci d’y répondre, madame la secrétaire d’État. Elle porte sur les prix exorbitants des billets d’avion au départ ou à destination des territoires d’outre-mer, qui ne cessent d’augmenter.
La hausse observée au cours des douze derniers mois atteint un niveau record. Les voyageurs doivent débourser jusqu’à 30 % de plus qu’il y a un an, ce qui a des effets considérables sur le budget des ménages qui souhaitent se déplacer, que ce soit pour des raisons familiales, économiques ou professionnelles.
Le prix excessif des rotations aériennes depuis ou vers les outre-mer n’est pas nouveau. Ce phénomène asphyxie nos populations et s’amplifie d’année en année. Il s’inscrit dans un contexte structurel de vie chère en outre-mer et de situations monopolistiques, déjà ancien, aux racines historiques et aux conséquences humaines dramatiques pour les familles dont les moyens sont limités. La situation est devenue intenable.
Nous souhaitons donc l’instauration d’un bouclier tarifaire, à l’instar de ce qui se fait déjà en Corse, afin d’assurer la continuité territoriale aérienne.
Il conviendrait également de mettre en place une politique ambitieuse d’ouverture du ciel en décentralisant les autorisations d’ouverture des lignes aériennes, lesquelles sont souvent bloquées par la direction générale de l’aviation civile (DGAC).
L’objectif est de faciliter la concurrence. Alliée au renforcement des instances de contrôles, introduit par la loi du 20 novembre 2012 relative à la régulation économique outre-mer et portant diverses dispositions relatives aux outre-mer, celle-ci aura une influence positive sur la formation des prix.
Il conviendrait surtout de plafonner le prix des billets d’avion à 500 euros ; aujourd’hui, le prix d’un billet en classe économique est supérieur à 1 000 euros !