Intervention de Guillaume Chevrollier

Réunion du 12 janvier 2023 à 10h30
Questions orales — Situation des artisans face à la crise énergétique

Photo de Guillaume ChevrollierGuillaume Chevrollier :

Monsieur le ministre délégué, dans nos communes, les petits commerces de proximité sont menacés par la crise énergétique. Confrontés à une hausse du montant de leur facture d’électricité, multipliée par quatre, parfois par dix, les professionnels sont de plus en plus résignés et certains d’entre eux envisagent de cesser leur activité.

Dans mon département de la Mayenne, une boulangerie n’a d’autre choix que de mettre la clé sous la porte, car sa facture d’électricité passera de 11 000 euros en 2022 à 41 000 euros en 2023. C’est le cas des boulangeries comme de tous les métiers de bouche, mais aussi des garagistes.

Pour soutenir ces commerçants et artisans, l’État a fait de nombreuses annonces et mis en place de nombreuses aides. La dernière en date est le plafonnement à 280 euros du prix du mégawattheure pour les TPE – ce qui est encore beaucoup.

Mais ce que les entrepreneurs demandent, c’est de la visibilité. Depuis plusieurs mois, avec certains collègues, j’ai fait part au Gouvernement de l’inquiétude suscitée par des mesures qui n’étaient pas adaptées. Le temps nous a donné raison puisque des ajustements de dernière minute ont été faits, ce qui ne fait qu’accroître la confusion. Les professionnels doivent naviguer au milieu de démarches administratives complexes, chronophages et qui évoluent quasiment d’une semaine à l’autre.

Au vu de toutes les aides disponibles, les TPE doivent pouvoir juger de leurs perspectives d’avenir et savoir si elles peuvent continuer leur activité, si elles doivent se réorganiser, embaucher des apprentis…

Puisque cette crise semble s’installer dans la durée, ne faut-il pas également s’interroger sur la nécessité d’orienter les aides vers l’achat d’équipements moins énergivores, plutôt que de distribuer des aides à fonds perdu ?

Quelles actions le Gouvernement compte-t-il prendre afin de garantir visibilité et clarté à tous nos commerçants et artisans ? Ceux-ci sont au cœur du lien social dans nos territoires, particulièrement dans les zones rurales. Nous devons les protéger. Je rappelle que ces entrepreneurs ne veulent pas vivre de subventions, mais des fruits de leur travail.

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