Intervention de Laure Darcos

Réunion du 12 janvier 2023 à 10h30
Questions orales — Conséquences de la révision des valeurs locatives des locaux professionnels

Photo de Laure DarcosLaure Darcos :

Monsieur le ministre délégué, l’actualisation des paramètres d’évaluation des valeurs locatives des locaux professionnels, qui servent d’assiette pour l’établissement des impôts directs locaux, a suscité, l’année dernière, la vive inquiétude des élus et des chefs d’entreprise.

Dans mon département de l’Essonne, les commissions intercommunales des impôts directs s’étaient très vite trouvées dans l’impossibilité de rendre un avis éclairé dans le délai de deux mois qui leur était légalement imparti.

De nombreux maires nous avaient par ailleurs signalé la probabilité de fortes augmentations de la fiscalité locale. Ces augmentations étaient d’autant moins compréhensibles qu’elles concernaient en premier lieu les commerces de centre-ville ou de centre-bourg, que nos municipalités s’efforcent de préserver coûte que coûte.

La loi de finances pour 2023 a tiré les leçons des difficultés rencontrées par les commissions locales pour mener à bien leurs travaux et a prévu le report à 2025 de l’entrée en vigueur des nouvelles bases d’imposition au titre des impôts locaux payés par les entreprises.

Indéniablement, ce report était nécessaire au regard du caractère extrêmement parcellaire des données utilisées pour l’actualisation des paramètres collectifs d’évaluation et du besoin, pour les commissions départementales des valeurs locatives, d’une plus forte visibilité sur les conséquences de leurs décisions.

Il s’agit à présent de définir les modalités selon lesquelles les travaux d’actualisation pourront être poursuivis, dans la perspective de leur intégration aux bases d’imposition pour l’année 2025.

En tout état de cause, il sera nécessaire d’associer étroitement les élus locaux et les entreprises contribuables dans le cadre de cette démarche.

Pourriez-vous, monsieur le ministre délégué, m’apporter toutes les précisions utiles sur le calendrier et la méthodologie envisagés ? Vous comprendrez parfaitement que nous devons aux élus et aux entreprises de nos territoires la plus grande transparence et les informations les plus exactes possible. C’est la condition sine qua non du consentement à l’impôt. Ma question n’est donc pas obsolète par rapport aux mesures du dernier projet de loi de finances.

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