Cette question de l'eau est primordiale. L'eau, c'est la vie. Nos ancêtres ont toujours créé leurs habitations près de l'eau ; pour installer leurs monastères, les moines commençaient toujours par créer des retenues. J'apprécie donc votre volonté de créer des réserves.
Ma question porte sur les fuites du réseau d'eau potable, qui nous font perdre plus d'un milliard de mètres cubes d'eau par an : avec de tels volumes, nous pourrions créer 2 000 retenues et irriguer 500 000 hectares. Nous avons mis un terme à notre politique de grands barrages depuis l'arrêt du projet de Chambonchard ; je le déplore.
L'acceptabilité des projets est problématique, comme les événements récents en attestent. La question de la réutilisation des eaux usées doit aussi être abordée, notamment pour l'agriculture. Il faut également des moyens financiers plus importants pour les agences de l'eau : la rénovation des canalisations d'eau potable mobilisera des centaines de millions d'euros. Je regrette que nous ne sachions pas gérer l'eau correctement, souvent pour des raisons idéologiques.