Intervention de Véronique Bédague

Commission des affaires économiques — Réunion du 18 janvier 2023 à 9h30
Audition de Mme Véronique Bédague présidente-directrice générale de nexity

Véronique Bédague, présidente-directrice générale de Nexity :

La Caisse des dépôts et consignations (CDC), au travers de CDC Habitat, est un partenaire essentiel de Nexity, très exigeant en matière de développement durable. On peut innover avec les bailleurs sociaux ! La CDC joue un important rôle de donneur d'ordre en la matière.

L'encadrement des prix du foncier est un débat récurrent. Seul un ajustement progressif des prix du foncier pourrait aujourd'hui calmer les prix du neuf. En dépit des prédictions, le coût de la construction ne baisse pas, nos marges baissent et nous avons besoin de capital pour les rénovations comme pour le neuf. Celui qui achète du foncier pour du neuf prend un risque majeur, qui doit être rémunéré. Cela dit, il faut une approche globale plutôt que ce qui se fait aujourd'hui ville par ville, pour éviter les inégalités. Certaines municipalités nous ont imposé des prix de sortie, ce qui se répercute tout de suite sur le foncier. Il faut rester raisonnable si l'on veut un immobilier de bonne qualité. J'espère que le prix du foncier va baisser, mais c'est une denrée de plus en plus rare...

Concernant la fiscalité immobilière, nous sommes un secteur très fiscalisé, car facile à taxer. Les prélèvements sont deux fois plus importants que les dépenses et avantages fiscaux engagés par l'État, pourtant déjà très importants.

Quant au dispositif de seconde vie que vous évoquez, j'avoue ne pas bien le connaître, même si Nexity s'en sert sans doute, comme d'outils similaires. En 2026, un logement sur dix que nous produirons sera issu de bâtiments existants. En cinq ans, nous avons changé de regard. Quand nous entamons les discussions avec une municipalité pour un nouveau projet, au vu de la rareté des clairières urbaines, nous cherchons toujours ce qu'il est possible de faire avec l'existant ; ce sont parfois les maires qui nous arrêtent, nous disent qu'ils veulent du neuf. Il ne faut pas être dogmatique, on peut comprendre qu'ils aient parfois envie d'autre chose, pour une entrée de ville par exemple. Les architectes sont de plus en plus prêts à travailler à partir de bâtiments existants, dans une approche culturelle de transformation de grande qualité.

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