Intervention de Marie-Claude Varaillas

Réunion du 9 février 2023 à 10h30
Questions orales — Détresse des agriculteurs de dordogne victimes de l'orage du 20 juin 2022

Photo de Marie-Claude VaraillasMarie-Claude Varaillas :

Madame la ministre, il y a huit mois, dans la nuit du 20 juin au 21 juin, une tempête de grêle exceptionnelle et dévastatrice a touché quarante-six communes en Dordogne, dans le secteur du Ribéracois.

M. le ministre de l’agriculture a dépêché sur les lieux deux inspecteurs que j’ai, avec mon collègue sénateur, accompagnés, afin de constater les dégâts d’une ampleur démesurée frappant durement les agriculteurs, les entreprises, les collectivités et les habitants.

Mardi 24 janvier, dans une large unité syndicale, les agriculteurs, au nombre de trois cent, sont venus devant la préfecture de la Dordogne exprimer leur désespoir et demander que soient débloquées des aides du fonds d’urgence, à ce jour très insuffisant, ainsi que la reconnaissance du régime de calamités agricoles.

La chambre d’agriculture a évalué les pertes de cultures à 25 millions d’euros quand le total des aides publiques ne couvre que 13 % du montant estimé des dégâts.

À ce jour, 189 exploitants agricoles ont bénéficié de 1, 74 million d’euros d’aide, soit 9 200 euros par exploitant en moyenne, ce qui est très insuffisant lorsque l’on sait qu’aux pertes subies s’ajoutent les frais de remise en culture, l’achat de fourrage, d’aliments pour leurs élevages, ainsi que la remise en état des bâtiments et du matériel agricole.

Depuis huit mois, c’est un territoire meurtri qui se sent abandonné, les aides consenties par l’État étant très en dessous des dégâts constatés.

Il faut avoir entendu le témoignage de ces femmes et de ces hommes qui ont tout perdu et vu ces paysages dévastés pour mesurer la détresse de cette population, dont toutes les maisons, toujours bâchées à ce jour, gardent les stigmates de cet épisode climatique particulièrement violent.

Cette situation exceptionnelle nécessite des moyens exceptionnels. C’est la raison pour laquelle je m’apprêtais ce matin à inviter M. le ministre de l’agriculture à venir en Dordogne, afin qu’il puisse constater lui-même l’ampleur de cette catastrophe et revoir le niveau des indemnisations consenties à ce jour.

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