Intervention de Olivia Grégoire

Réunion du 9 février 2023 à 10h30
Questions orales — Situation alarmante des artisans boulangers face à la hausse des tarifs de l'électricité

Olivia Grégoire :

Monsieur le sénateur Joly, je commencerai de façon très directe en vous indiquant que je suis à votre disposition à la fin de la séance si vous voulez me faire part d’un cas particulier de boulangerie menacée, factures à l’appui.

Il y a 33 000 boulangeries en France. Non, la baguette ne disparaîtra pas ! On a suffisamment de raisons de s’inquiéter pour ne pas s’en créer d’autres. Il y a des difficultés – je ne les nie pas –, notamment pour un tiers de nos boulangers qui sont dans le cadre d’un renouvellement de contrat et qui ont été confrontés, soyons clairs, à des tarifs absolument aberrants au second semestre 2022.

C’est pour cette raison que nous avons réagi. Je ne reviendrai pas sur le tarif réglementé de vente (TRV), qui s’adresse à nos TPE. Vous avez bien expliqué que nos boulangers n’y étaient pas souvent éligibles, étant non pas au plafond de 36 kilovoltampères, mais, plus souvent, entre 70, 80 ou 90 kilovoltampères. Je suis bien consciente du problème, et tout le Gouvernement avec moi.

Aussi, dès la fin de l’année dernière, nous avons mobilisé l’ensemble des fournisseurs pour qu’ils s’alignent sur ce que l’on appelle le tarif indicatif de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), évalué aux alentours de 280 euros le mégawattheure, et qui sera le prix maximum que paieront nos TPE, et notamment celles qui ont signé à des tarifs exorbitants. Au-delà de cette aide, l’amortisseur va aussi s’appliquer.

Le problème n’est pas l’ampleur de la mobilisation du Gouvernement, car l’argent est là : 12 milliards d’euros ! Nous devons maintenant faire savoir aux boulangers où se trouvent les aides. Sur la page d’accueil du portail impots.gouv.fr, il y a les coordonnées des conseillers départementaux qui sont là pour orienter nos boulangers, car ces derniers ont autre chose à faire que d’aller chercher les aides. Il faut que l’on se mobilise tous, et je connais l’engagement des sénateurs. Il y a le guichet ; il y a l’amortisseur ; il y a les 280 euros ; il y a aussi des dispositifs d’étalement de charges, si nécessaire.

Monsieur le sénateur, je le répète, je reste à votre disposition pour en reparler après la séance.

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