Intervention de Christine Herzog

Réunion du 9 février 2023 à 10h30
Questions orales — Fermetures d'écoles et incidences financières sur les collectivités territoriales

Photo de Christine HerzogChristine Herzog :

Madame la ministre, je regrette à mon tour l’absence du ministre de l’éducation nationale.

La suppression d’une classe de primaire dans la commune de Landroff, en Moselle, à la rentrée de 2023, vient d’être décidée par le directeur académique des services de l’éducation nationale (Dasen).

Comme toute commune française, Landroff a eu l’obligation d’ouvrir une école élémentaire publique, selon l’article L. 212-2 du code de l’éducation, et d’en financer la construction, la maintenance et la mise aux normes, ce qui lui impose des remboursements à long terme. Cet article fixe le seuil minimum d’élèves pour ouvrir une école à 15. Permettez donc, madame la ministre, de m’étonner de la fermeture d’une classe de 21 élèves !

De plus, les regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI) sont concernés par des départs d’élèves sans dérogation. C’est le cas à Landroff, où cinq enfants ont quitté le RPI ; l’absence de ces élèves n’a pas été sans effet dans la décision de fermeture d’une classe.

Une autre commune de Moselle, Charly-Oradour, a également appelé mon attention sur la suppression d’une classe de maternelle, alors même que la commune vient de viabiliser 93 terrains à bâtir.

Une telle mesure emporte des conséquences sur les projets des familles comme sur les finances de la commune : une école qui ferme une classe n’envoie pas un signal de développement, et ces phénomènes contribuent à la désertification les communes rurales.

Madame la ministre, lorsque les communes ont encore des engagements financiers et subissent des charges annuelles incompressibles pour leur école, comme c’est le cas à Landroff, à Charly-Oradour et dans d’autres communes, pouvez-vous suspendre les fermetures ? L’école de Landroff accueille en outre 21 élèves par classe, et non 15, comme l’exige l’article L. 212-2 du code de l’éducation.

Serait-il possible de différencier le seuil d’élèves par classe dans les zones rurales par rapport aux zones urbaines, et ainsi de constituer des classes de 15 élèves au maximum dans les premières ?

Enfin, êtes-vous disposée à annuler l’obligation de prise en charge des élèves déplacés et à durcir les transferts d’accueil non motivés ?

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