Intervention de Joël Guerriau

Réunion du 8 février 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Fermetures de classes dans les zones rurales i

Photo de Joël GuerriauJoël Guerriau :

Monsieur le ministre, l’éducation nationale vient d’informer de nombreux maires ruraux de projets de fermeture de classes, sans qu’ils aient été préalablement consultés. À titre d’exemple, en Loire-Atlantique, 29 communes rurales ont une épée de Damoclès au-dessus du toit de leur école.

Les écoles rurales sont le théâtre d’un drame qui se joue année après année. Les fermetures de classes pénalisent les familles, obligées de réaliser de plus longs trajets. Elles privent les petites communes d’un élément central de leur vitalité et de leur attractivité.

Le Président de la République avait assuré, en 2019, qu’aucune classe ne fermerait sans l’accord du maire de la commune. Récemment, votre ministère s’est engagé à mieux prendre en compte les contraintes territoriales.

La méthode actuelle de gestion de la carte scolaire n’est pas adaptée aux réalités du monde rural. Les décisions d’ouverture ou de fermeture de classes ne sont-elles pas prises, chaque année, un peu trop tôt pour la rentrée suivante ?

Il est regrettable de ne pas se projeter à moyen terme, alors que de petites communes consentent de lourds investissements financiers pour mettre aux normes des locaux scolaires. Les élus naviguent à vue et ont le sentiment que le nombre de professeurs disponibles joue le rôle de variable d’ajustement.

Enfin, le système actuel pâtit d’effets de seuil. Il suffit d’un élève manquant pour fermer une classe ; il en faut bien plus pour en ouvrir une. Au-delà d’une logique purement comptable, liée à la baisse démographique, nos petites collectivités ont besoin de leurs écoles.

Dès lors, monsieur le ministre, comment comptez-vous aider nos communes rurales, tout en prenant en considération le point de vue de leurs maires ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion