Je commencerai par une question sur la sécurité, thème que l'on ne peut plus passer sous silence, malheureusement, lorsqu'on évoque l'organisation de grandes manifestations internationales. Nous venons d'achever l'examen d'un texte essentiellement sécuritaire sur les jeux Olympiques et Paralympiques, dont les dispositions vont d'abord concerner l'organisation de la Coupe du monde du rugby. Quelle est votre analyse de ce texte ? La question se pose aussi de la gestion de la relation entre organisateurs et supporters. Il existe une amicale et une association des supporters du XV de France ; ces instances ont-elles été associées à la préparation de l'événement ?
Par ailleurs, le sport français est actuellement traversé par un ensemble de crises de gouvernance auxquelles le rugby n'a pas échappé - il est rarissime de voir un président de fédération sportive démissionner. Or, vous l'avez rappelé, la Fédération française de rugby représente les deux tiers de l'actionnariat du GIP. Cette crise n'aurait-elle vraiment eu aucun impact sur la préparation de la Coupe du monde ? Votre organigramme comprend un comité d'éthique ; s'est-il réuni au cours des derniers mois ? Nous souhaitons que de telles instances se voient confier davantage de prérogatives.
Par ailleurs, une question sur l'héritage : qu'attendez-vous en la matière ? Vous avez dit que le rugby se portait de mieux en mieux, mais, sur le plan national, ce n'est pas tout à fait vrai - on observe une baisse du nombre de licenciés, même si le covid est passé par là. Sentez-vous une véritable mobilisation des clubs ? Il faut tenir compte notamment de l'expérience de 2007.
Vous avez évoqué la dimension budgétaire. Quel est l'apport financier de World Rugby ? Est-ce seulement le sponsoring qui transite par World Rugby ? Pouvez-vous nous donner une estimation de la contribution des collectivités à l'organisation ?