Beaucoup ont présenté cette coupe du monde comme une espèce de répétition générale d'un autre événement, les jeux Olympiques, qui promet d'être encore plus grand et plus intense. Les problématiques diffèrent pourtant de part et d'autre, on le voit bien. La Coupe du monde aura lieu hors période estivale et les événements n'y seront pas concentrés à 80 % en région parisienne. Quant à son étalement dans le temps, je le juge bienvenu. Le spectacle, la performance, c'est bien, mais cela ne peut se faire au détriment des corps des athlètes. L'humain, dans le sport, doit avoir toute sa place, même si cela doit prolonger la durée de la compétition.
Vous n'avez pas répondu sur la crise de gouvernance qui affecte tant la Fédération française de rugby que le GIP : même si l'impact est inexistant sur la vente de billets et sur l'image de la compétition, on ne saurait éluder cette crise. Qu'allez-vous faire pour que de tels problèmes ne se reproduisent pas ?
Je suis pour que l'on célèbre la fraternité entre rugby et football, sans exagérer la rivalité entre ces deux sports. Au football aussi les supporters irlandais sont charmants ! J'ai pu le constater lors de l'Euro 2016, à Lyon, où, après la rencontre entre l'Irlande et la France, les supporters défaits chantaient Édith Piaf. Ce n'est pas le public qui crée le problème : c'est d'ailleurs ce qu'établit le rapport publié cette semaine - les supporters de football, ceux de Liverpool en particulier, ont été exemplaires et leur comportement a permis d'éviter que la situation ne dégénère. Il n'y a pas d'un côté le bon public du rugby et de l'autre le public un peu trop populaire, celui des quartiers et des banlieues, qui serait celui du football.