Madame la sénatrice, la situation épidémiologique des infections invasives à méningocoques fait l’objet d’une surveillance en temps réel et d’une vigilance élevée de la part du ministère de la santé, de Santé publique France, du centre national de référence, ainsi que de la HAS, qui est en charge des recommandations vaccinales nationales.
S’agissant des méningocoques de sérogroupe B, la vaccination de l’ensemble des nourrissons fait l’objet d’une nouvelle recommandation dans le calendrier vaccinal 2022. Elle est ainsi, depuis le mois d’avril de cette même année, prise en charge par l’assurance maladie dans les mêmes conditions que les autres vaccins.
S’agissant de la stratégie de vaccination contre les méningocoques A, C, W et Y, la HAS a rendu un avis au mois de mars 2021.
À cette époque, en l’absence d’augmentation des infections, la vaccination de l’ensemble des nourrissons par le vaccin tétravalent couvrant les souches A, C, W et Y n’a pas été recommandée.
La HAS a toutefois indiqué que, au regard de l’importante variabilité de l’épidémiologie des infections invasives à méningocoques, une vigilance particulière était nécessaire pour évaluer la pertinence d’un futur élargissement de la vaccination méningococcique.
Après plus de deux années de faible incidence, notamment liée aux mesures sanitaires mises en place durant la pandémie de covid-19, le nombre de cas d’infections connaît une nouvelle hausse depuis le mois d’octobre 2022. Les cas sont en grande majorité liés aux sérogroupes B – à hauteur de 53 % –, Y – 23 % – et W – 19 %.
En réponse à cette récente augmentation, la HAS a repris ses travaux de révision de la stratégie 2021 de vaccination contre les infections invasives à méningocoques de manière globale. Les recommandations actualisées seront mises en œuvre dès leur publication par la HAS.