Les pommes des Alpes-de-Haute-Provence, grâce à un ensoleillement exceptionnel et des variations de température qui favorisent une bonne teneur en sucre et une acidité remarquable, constituent une fierté pour notre département.
Depuis 2018, les 250 exploitations arboricoles, qui produisent pour une grande part des pommes golden et gala, ont effectué un travail de diversification important pour s’adapter aux embargos russe, chinois et algérien, ainsi qu’à des épisodes répétés de grêle et de gel.
Aujourd’hui, ces arboriculteurs sont confrontés à une hausse des coûts de production, hausse sans précédent par son ampleur et sa rapidité : l’augmentation du prix de l’électricité, de l’eau et des emballages a conduit à une hausse de 8 % du prix de vente de leurs produits.
Dans le même temps, des pommes extra-hexagonales sont proposées à la vente pour un prix inférieur de 7 % à celui de nos productions, lesquelles se trouvent mises en concurrence avec des fruits défiant les normes sanitaires respectées par nos arboriculteurs.
Pris en étau, ceux-ci en arrivent à arracher des pommiers afin de ne pas vendre à perte leur production. Les plus petites exploitations ne parviennent plus à assurer un niveau de revenu décent pour les agriculteurs, ce qui n’est pas acceptable.
Madame la ministre, voilà une partie de notre patrimoine alimentaire aujourd’hui menacée, alors que notre approvisionnement en pommes se révèle de plus en plus dépendant de prix cassés et de normes sanitaires dégradées.
Comment entendez-vous nous aider à préserver la production de grande qualité des arboriculteurs de Haute-Provence ?