Intervention de Chrysoula Zacharopoulou

Réunion du 14 février 2023 à 9h30
Questions orales — Crimes de guerre commis par l'armée azerbaïdjanaise

Chrysoula Zacharopoulou  :

Monsieur le sénateur Ouzoulias, lors de l’offensive azerbaïdjanaise des 13 et 14 septembre 2022, la France a immédiatement dénoncé la violation de l’intégrité territoriale de l’Arménie et appelé au retour des forces azerbaïdjanaises à leurs positions initiales.

En outre, comme elle le fait depuis le déclenchement de la guerre du Haut-Karabagh en 2020, la France a rappelé que les crimes de guerre devaient être jugés et leurs auteurs punis. La lutte contre l’impunité est essentielle pour offrir, enfin, aux populations de la région une perspective de paix.

La réunion organisée par le Président de la République à Prague, le 6 octobre 2022, avec MM. Nikol Pachinian, Ilham Aliev et Charles Michel, a permis d’obtenir un accord pour l’envoi d’une mission civile de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC). Cette mission s’est déployée pour deux mois en territoire arménien. Elle a contribué à faire baisser la tension sur le terrain et le nombre d’incidents significatifs a diminué.

Après ce bon résultat, nos efforts ont concouru à ce que les 27 États membres de l’Union européenne décident, le 23 janvier dernier, le déploiement d’une mission en territoire arménien, pour deux ans cette fois. La France y contribuera par l’envoi de gendarmes.

La diplomatie française est mobilisée au plus haut niveau pour permettre une paix juste et durable dans le Caucase du Sud, au bénéfice des populations. Cette mobilisation, qui est la nôtre depuis plus de trente ans, se poursuit aujourd’hui avec la même détermination, comme l’ont montré les échanges qu’a encore eus, la semaine dernière, le Président de la République avec ses homologues d’Arménie et d’Azerbaïdjan.

Concernant le gaz, je rappelle que la France n’importe pas de gaz azerbaïdjanais. Nous soutenons les efforts de la Commission européenne pour diversifier les approvisionnements énergétiques de l’Europe et réduire notre dépendance au gaz russe.

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