Intervention de Sarah El Haïry

Réunion du 14 février 2023 à 9h30
Questions orales — Conditions de la rentrée scolaire 2023 en seine-maritime

Sarah El Haïry :

Madame la sénatrice Brulin, vous parlez de soustraction. Il se trouve que les mathématiques ne sont pas mon fort. Je m’attarderai cependant sur une soustraction, la baisse de la démographie. L’argument démographique n’a pas bon dos. Le fait est que, d’ici à la fin du quinquennat, notre système scolaire comptera un demi-million d’élèves en moins. Cela nécessite des réorganisations et des évolutions.

Je suis d’accord avec vous, madame la sénatrice, il faut prendre en compte les besoins spécifiques de chaque territoire. Il n’y a pas de raison que les territoires ruraux soient plus touchés que des territoires plus denses ou plus urbains.

L’académie de Normandie sur laquelle vous m’interrogez comptera à la rentrée prochaine 5 296 élèves en moins. Le département de la Seine-Maritime a perdu 6 747 élèves depuis 2016 dans le premier degré, le nombre d’élèves étant passé de 115 254 à 108 457. Pourtant, le département a gagné 270 postes. À la rentrée 2023, le département devrait perdre plus de 2 000 élèves.

Au-delà des chiffres – je vous l’ai dit, ils ne sont pas mon fort –, ce qui compte pour moi, ce pour quoi je me suis engagée en politique, c’est la vision que j’ai de l’école, ce qu’elle apporte aux jeunes, qui, parfois, n’ont pas les mêmes chances que les autres en raison du capital social de leur famille et du territoire où ils vivent.

Ce que je vois, c’est que le taux d’encadrement s’améliore en éducation prioritaire et hors éducation prioritaire. Il n’est pas parfait, c’est vrai, mais le nombre d’élèves par classe est désormais plus bas.

Le regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de la forêt d’Eu – Longroy, Melleville, Millebosc et Guerville – comprend cinq classes réparties sur quatre sites, dans lesquels 88 élèves sont attendus à la rentrée 2023. L’effectif moyen par classe sera de 22 élèves après la fermeture d’une classe. Selon les projections, l’effectif devrait être de 70 élèves au maximum d’ici à deux ans.

Quant à la situation de l’école Thomas-Pesquet, qui était tendue, elle est en train de s’apaiser : une remplaçante est arrivée et le remplacement sera également assuré au retour des vacances d’hiver.

Madame la sénatrice, nous avons besoin d’enseignants, d’hommes et de femmes devant les élèves. Il est clair qu’aucun outil numérique, aucun outil pédagogique ne les remplacera. Je puis vous assurer que le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse se bat pour susciter des vocations et les accompagner, pour rendre le métier plus attractif, car c’est la condition de la réussite.

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