Au groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, nous sommes conscients, à l’inverse du président Macron, que, parfois, la politique s’invite dans le sport. Nous ne pouvons donc pas accepter les dispositifs proposés, qui nous paraissent inutilement durcis.
Quant au chapitre IV consacré aux dispositions diverses, reconnaissons qu’il a abouti à des discussions parfois cavalières, alors même que plusieurs de nos amendements, qui étaient pour leur part en lien direct avec la réussite des jeux Olympiques, ont été jugés irrecevables. Les transports en commun parisiens, la taxe de séjour dans les hôtels de luxe des villes hôtes, le travail le dimanche dans les communes concernées par les Jeux, l’affectation de renforts humains pour assurer la sécurité sont autant de sujets dont nous n’avons pas pu débattre, alors qu’ils auraient enrichi utilement nos débats.
Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain est entré dans la discussion parlementaire de manière constructive, souhaitant, je le répète, la réussite des Jeux ; nous la souhaitons toujours. Cependant, tant le texte déposé par le Gouvernement que la discussion, en commission et dans l’hémicycle, n’ont pas levé tous nos doutes. Des inquiétudes légitimes, notamment autour de l’article 7, ont suscité énormément de crispations.
Le bilan est donc mitigé. Face à l’accumulation d’expérimentations que nous jugeons mal encadrées et pas assez restreintes, nous faisons le choix, à ce stade de l’examen du texte, de l’abstention, mais il s’agit d’une abstention exigeante.
La réussite de Paris 2024 ne justifie pas d’accepter les reculs présents ici et là dans ce texte. Nous suivrons avec vigilance la suite des travaux parlementaires, en espérant notamment être rassurés sur les moyens mis à disposition de ces Jeux et sur la préservation de l’agenda culturel de 2024. Nous souhaitons surtout que les expérimentations envisagées dans ce texte soient davantage encadrées.