Je voudrais revenir sur la nécessaire sobriété en eau et la modération de sa consommation à l'échelle nationale, sur le modèle des économies en matière d'énergie.
J'ai deux questions à poser aux intervenants, et plus particulièrement à M. Pellegrini.
Ma question porte sur les gâchis domestiques et structurels. On le sait, une simple chasse d'eau défectueuse peut consommer jusqu'à 25 litres d'eau par heure. Il n'y a pas de petits gestes quand on est 68 millions à les faire, comme le dit la publicité.
Un amendement que j'avais défendu a été adopté à l'Assemblée nationale, lors du « Grenelle de l'environnement », pour la récupération des eaux de pluie utilisables dans les bâtiments publics pour alimenter les chasses d'eau. Ce principe est-il développé ?
Plus largement, qu'en est-il de la réutilisation des eaux usées traitées en France, qui représente une des solutions d'avenir à la raréfaction de l'eau ? Nos voisins espagnols et italiens sont en avance sur le sujet concernant cette pratique en sortie de station d'épuration des eaux usées. Quels sont les freins et les leviers pour démocratiser cette procédure en France ?
Par ailleurs, je lisais ce week-end dans le Journal du dimanche un article de Sébastien Martin, président d'Intercommunalités de France, qui expliquait que les sécheresses successives ne font qu'accélérer la détérioration des réseaux. Un milliard de m3 d'eau se perd chaque année, et nos réseaux souffrent d'un sous-investissement chronique. Au rythme actuel, dit-il, il faudrait 150 ans pour les renouveler en intégralité. Selon les observateurs, le besoin d'investissement est de 4 milliards d'euros par an à l'échelle nationale. Votre fédération intervient-elle sur le sujet pour sensibiliser les élus et les pouvoirs publics à la nécessaire accélération de ces investissements ?