Je remercie M. de Chergé d'avoir cité la vallée de la Truyère et je souhaiterais rappeler le travail que nous avons réalisé depuis douze ans : construire des barrages ne constitue pas forcément un gros mot.
Territorialement, cela peut être une occasion de développement économique, mais aussi touristique. Le travail qui a été fait au travers de la route de l'énergie, avec une mise en résonance des barrages du Massif central et des Pyrénées, a permis à la métropole et aux petits toulousains de découvrir l'intérêt de l'énergie hydroélectrique.
Ma question porte sur le renouvellement des concessions hydroélectriques. Les magistrats de la Cour des comptes viennent d'envoyer un rapport à Mme la Première ministre à ce sujet. Ils ont estimé que la France conduisait depuis 30 ans cette question « de façon chaotique » et que le calendrier des échéances est crucial.
Le rapport rappelle que 340 installations vont être renouvelées d'ici 2080. Trente-huit concessions sont échues à ce jour et non renouvelées, et poursuivent leur exploitation sous le régime dérogatoire des délais glissants.
Que pensez-vous du référé de la Cour des comptes du 6 février 2023, qui alerte le Gouvernement sur les conséquences de sa gestion chaotique de l'ensemble du parc hydroélectrique, qui se dégrade et ne peut jouer pleinement son rôle dans la tradition énergétique ?
Partagez-vous l'avis de la Cour des comptes qui, dans ce même référé, indique qu'il est préférable d'opter pour le statut de la quasi-régie pour la gestion des concessions hydroélectriques plutôt que pour la mise en concurrence voulue par Bruxelles ?