Intervention de Frédéric Veau

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 15 février 2023 à 10h00
Défis posés par la raréfaction de la ressource en eau — Audition de Mm. Frédéric Veau préfet délégué interministériel en charge du suivi du varenne agricole de l'eau » et de l'adaptation au changement climatique ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire maximilien pellegrini président de la fédération professionnelle des entreprises de l'eau fp2e vazken andréassian directeur de l'unité hydrosystèmes continentaux anthropisés inrae et bruno de chergé directeur relations institutionnelles régulations et coordination de l'eau edf hydro

Frédéric Veau, délégué interministériel en charge du suivi des conclusions du Varenne agricole de l'eau et de l'adaptation au changement climatique :

S'agissant de la gestion quantitative et qualitative de l'eau, la délégation interministérielle est une petite structure de quatre personnes. Notre feuille de route, fixée par décret, correspond à la mise en oeuvre des conclusions du Varenne.

Ces conclusions sont essentiellement orientées vers la question quantitative. Cela ne veut pas dire que le qualitatif est absent de nos préoccupations, mais il est suivi par d'autres structures administratives que la délégation, comme la direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) ou à la direction de l'eau et de la biodiversité (DEB).

Ma mission a été fixée pour trois ans et s'achève en 2025. Je dois rendre un rapport au ministre de la transition écologique et au ministre de l'agriculture. Ce sont les autorités gouvernementales qui décideront, le moment venu, s'il y a lieu de poursuivre cette mission et de l'étendre à d'autres sujets.

En matière de qualité des eaux de réutilisation, il importe, pour la France comme pour tous les pays qui utilisent cette technique, de prévenir le passage de résidus qui se trouvaient dans l'eau vers la production alimentaire. C'est une situation au cas par cas. Ce qui sort d'une station d'épuration à un endroit ne ressort pas forcément à un autre endroit, mais on doit rester dans une logique de prévention.

Il faut également tenir compte des situations où les stations d'épuration contribuent largement au débit d'étiage de certains cours d'eau. C'est un équilibre à trouver. Il faut prendre en compte le coût de production du m3 d'eau réutilisée. Plus on augmente les exigences, plus le coût est élevé. Dans l'industrie alimentaire, le traitement se fait souvent par la technique dite d'osmose inverse, qu'on utilise entre autres pour le dessalement de l'eau de mer, très coûteux en énergie.

Le sujet de la réutilisation est clairement identifié. Nous sommes en train d'y travailler, l'objectif étant bien entendu d'accroître la part de cette ressource complémentaire.

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