S'agissant de l'équilibre à trouver entre masse, rusticité et sophistication technologique, je souhaiterais vous citer l'exemple des drones Shahed iraniens. Ces drones, qui coûtent une dizaine de milliers d'euros par pièce, peuvent être détruits par un missile de défense sol-air coûtant plusieurs centaines de milliers d'euros, voire un million d'euros. Cette remontée de terrain démontre l'importance, en complément de la masse, du paramètre des coûts. C'est un paramètre à prendre en compte pour rendre sincère notre arsenal. Le terme de drones recouvre des réalités bien différentes, du petit drone « jetable » jusqu'au drone armé et réutilisable. Le rapport annexé à la LPM devra préciser lesquels de ces drones relèvent de notre arsenal fixe et lesquels sont des munitions.
L'exercice Orion a certes été décidé en 2021 mais sa planification a largement été révisée depuis février 2022. J'aurai l'occasion avec les chefs d'état-major des armées de vous présenter son bilan. Il s'agit du plus grand exercice interarmées français depuis des décennies. Il est capital pour tester la capacité en grandeur nature de notre modèle. Nos alliés de l'OTAN sont non seulement informés mais également associés, certains pays jouant même un rôle dans l'exercice. Nous en tirerons un certain nombre d'enseignements, que nous partagerons avec nos alliés, et tout particulièrement avec le commandant suprême des forces alliés en Europe (SACEUR).