Cet amendement vise à ne pas fermer le régime spécial de retraite de la RATP. Les métiers de la RATP souffrent d’un véritable manque d’attractivité, et les Franciliens en ressentent les conséquences quotidiennement.
Il suffit de prendre les transports en commun pour se rendre compte de l’effet du manque de personnels sur les réseaux franciliens. L’année dernière, sur 1 500 postes de chauffeurs de bus qui manquaient, 700 postes seulement ont été pourvus. S’attaquer au régime spécial de la RATP, c’est rendre encore moins attractifs ces métiers et, par conséquent, aggraver les difficultés que le réseau connaît déjà.
En outre, le projet de suppression du régime spécial de la RATP est à contretemps et paradoxal. En effet, rendre attractifs les métiers de la RATP, c’est rendre attractifs les transports en commun pour les Franciliens.
Ce faisant, vous vous en prenez une fois de plus aux services publics de transports, alors même qu’ils sont la solution face au réchauffement climatique, dont les effets dévastateurs sont dès aujourd’hui palpables.
Alors que vous poussez pour la mise en place des zones à faibles émissions (ZFE), vous ne faites rien en parallèle pour développer significativement les transports en commun, dont les Français ont besoin au quotidien. Au contraire, vous les en dégoûtez et tombez dans le piège de l’écologie punitive.
Mes chers collègues, pour éviter un nivellement par le bas pour les employés de la RATP et assurer la sauvegarde des services publics, je vous invite à voter la suppression des alinéas 1 et 2 de l’article 1er.