Intervention de Marie-Noëlle Lienemann

Réunion du 4 mars 2023 à 21h30
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Article 1er

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

Tout d’abord, nous avons eu une discussion approfondie sur la remise en cause des régimes spéciaux, au cours de laquelle il est apparu que les salariés de la RATP et des industries électriques et gazières étaient au cœur de ces remises en cause.

Or ce n’est pas une mince affaire que de remettre en question le « pacte », pour reprendre le terme employé par notre collègue Pierre Laurent, qui a été passé avec les salariés de ces secteurs, piliers du service public, alors que notre pays connaît actuellement l’impérative nécessité de consolider ces services publics et de relever les défis en matière de transports et de transition énergétique.

Un parallèle peut être établi entre la remise en cause par la marchandisation et la financiarisation de ces services publics et le détricotage du modèle social que connaissent les salariés de ce secteur.

Vous suivez une logique selon laquelle les fondamentaux, qui ont fait la force de notre République, sont aujourd’hui considérablement affaiblis par les politiques néolibérales et subiront encore un mauvais coup au moment de relever les défis suscités.

Ensuite, je veux évoquer la pénibilité. En effet, vous vous attaquez à des métiers et des emplois où les salariés subissent des conditions de travail difficiles, des contraintes et de la pénibilité.

Or tous les mécanismes généraux de pénibilité que vous mettez en place ne sont jamais, au bout du compte, qu’une ultime réparation potentielle de la dégradation liée à leur travail, alors que ce statut leur garantissait, au contraire, une vision plus préventive et protectrice.

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