Intervention de Monique Lubin

Réunion du 5 mars 2023 à 9h30
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Après l'article 1er, amendement 174

Photo de Monique LubinMonique Lubin :

Mon explication de vote porte sur l’amendement n° 174 rectifié.

M. Stéphane Le Rudulier a commencé son raisonnement en évoquant la démographie. En matière de retraite, comme sur d’autres sujets, d’ailleurs, on entend beaucoup de poncifs et d’affirmations qui paraissent d’une évidence absolue, si on ne va pas se documenter.

S’agissant précisément de la démographie, comme l’a indiqué Fabien Gay, celle-ci baisse depuis un bon moment. Nous avons eu à affronter – et c’est bien une conjugaison passée que j’emploie, puisque le mouvement est pratiquement sur sa fin – le fameux papy-boom. Les rapports du COR sont très clairs à ce propos : ce papy-boom a été absorbé grâce à des gains de productivité.

Par conséquent, il faut arrêter de dire que le pire est devant nous ! Jusqu’à maintenant, au contraire, notre économie a parfaitement réussi à supporter ces phénomènes.

Par ailleurs, M. Le Rudulier nous a rappelé la genèse du premier système de retraite en France. Effectivement, celui-ci reposait en partie sur la capitalisation, mais la crise de 1929 et l’hyperinflation entre les deux guerres ont altéré la rentabilité des placements financiers et provoqué une très lourde dépréciation des pensions. Comme le précise l’économiste Philippe Trainar, « entre 1914 et 1939, les prix vont augmenter de 600 % au total, divisant par sept le pouvoir d’achat des rentes sur la période ». L’État français s’est alors tourné vers l’assurance publique et le système par répartition indexé sur les salaires et l’inflation.

Les fondements du système par répartition sont donc liés aux craintes engendrées par l’incertitude financière.

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