Nous avons évoqué précédemment les différents modèles de système de retraite, par capitalisation et par répartition. Pour ma part, lors de la discussion générale, j’avais évoqué les questions inhérentes à la démographie, la situation des jeunes, le chômage, les conséquences sur la vie des femmes, sur leurs revenus et les grandes disparités.
Dans un tel contexte, comment voulez-vous que les jeunes se projettent ? Ce qu’on leur propose, c’est l’ubérisation : ils travaillent, mais ils ne sont quelquefois pas payés, et pas forcément déclarés. La crainte et l’incertitude permettent aux sondages de dire un peu n’importe quoi, mais la réalité est là !
Cette proposition va à l’encontre de l’humanisation de notre société et de l’inclusion des jeunes. Les étudiants sont contraints de travailler, et beaucoup d’entre eux – on l’a malheureusement vu lors de la pandémie – se suicident ou tentent de le faire. Ils n’ont plus d’espoir ! Ils font la queue devant les Restos du cœur ou les centres communaux d’action sociale (CCAS).
Nous devons protéger le système de répartition pour la solidarité. Et je dénonce justement, monsieur le ministre, le fait que les cabinets de conseil vous alimentent en éléments de langage sans être efficients !