Cet amendement de mon collègue Thomas Dossus vise à garantir que l’index seniors contienne des indicateurs spécifiques aux travailleuses et aux travailleurs seniors occupant un emploi d’employé.
J’y insiste, la situation des seniors sur le marché du travail est déplorable. À 60 ans, près d’une personne sur trois n’est ni en emploi ni à la retraite. La majorité d’entre elles sont en situation d’invalidité, de RSA ou de chômage, et donc dans une grande précarité.
Outre les difficultés des seniors à trouver ou à garder un emploi, il ne faut pas non plus oublier de parler des conditions de travail des seniors employés, qui peuvent être désastreuses, plus encore que pour d’autres catégories. Aussi, durer dans l’emploi est encore plus difficile pour les personnes les plus précaires exerçant des emplois à forte pénibilité. À titre d’exemple, au moins 20 % des infirmières finissent en invalidité à la fin de leur carrière à cause de la pression psychologique et du rythme imposé par leur travail, ce qui les empêche d’avoir une carrière complète.
L’index seniors, tel qu’il est présenté dans ce texte, ne peut évidemment pas résoudre les problèmes inhérents à l’emploi des seniors et à leurs conditions de travail. Il manque d’ambition et restera un pansement sur une jambe de bois si nous ne l’améliorons pas, notamment en ce qui concerne ses indicateurs.
Il est précisé dans le texte que la liste des indicateurs de l’index seniors, ainsi que leur méthode de calcul, sera fixée par décret, ce qui n’offre que peu de garanties. Il est fondamental que cet index examine les conditions de travail des seniors, avec des indicateurs spécifiques aux travailleuses et travailleurs seniors occupant un emploi d’employé.