...car les sources sont généralement moins vulnérables que les nappes phréatiques. Et que l'on ne me dise pas que ce n'est pas possible !
Permettez-moi de citer le cas du Syndicat des eaux Barousse Comminges Saves, dont je suis vice-président depuis vingt ans. D'une importance moyenne en termes d'abonnés - quatre-vingt mille -, ce syndicat compte dix mille kilomètres de réseau, les abonnés les plus lointains se situant à plus de cent quarante kilomètres des sources. Quatre-vingts pour cent du réseau repose sur le système gravitaire, le reste provenant du forage afin de garantir la ressource dans les périodes de relatif tarissement des sources. Les coûts sont inférieurs à la moyenne départementale dans les départements concernés de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et du Gers.
J'ajoute que le réseau est géré exclusivement par des élus, ce qui nous évite de subir les dérives des sociétés fermières, dérives à propos desquelles, soit dit en passant, le projet de loi me paraît bien pudique !
Je suis de ceux qui pensent qu'il faut redonner aux élus, à la puissance publique, la maîtrise du contrôle de l'eau.