Je suis heureux, monsieur Desessard, que nous puissions ensemble constater une amélioration. Peut-être pour une fois, pourrez-vous nous rejoindre... En tout cas, cette amélioration est une réalité.
Si les collectivités locales sont très sensibles à ce sujet, nos concitoyens, quant à eux, n'ont pas encore une juste conception de ce qu'est économiser l'eau. En effet, lorsque l'on vit dans un endroit où il pleut, où l'eau paraît ne pas manquer, on a plutôt tendance à se laisser aller. Or il s'agit d'un problème de solidarité non seulement nationale mais aussi internationale. Je profite de l'occasion pour inviter tous ceux qui le souhaitent à assister au colloque organisé par le Cercle français de l'eau au Sénat, le 16 novembre, sur la gestion raisonnée de l'eau, gestion qui nous oblige à adopter une nouvelle culture.
Ma deuxième remarque concerne les fonds départementaux. À ce propos, madame la ministre, vous avez souhaité faire appel à la sagesse du Sénat - ce qui est un quasi-pléonasme -, mais j'aurais préféré que le Gouvernement s'engage plus sur cette question. Comme nous sommes un certain nombre de présidents de conseils généraux sur ces travées, vous vous doutez bien que la réponse sera plutôt favorable. J'aurais souhaité pour ma part que le Gouvernement accompagne cette démarche car, au nom de quelle logique pourrait-on dénier aux départements le droit de se doter des moyens financiers indispensables à leur politique ?
Nous réalisons les péréquations au quotidien, mais il nous faut pour cela disposer de nos propres ressources. Il ne s'agit donc pas de taxer pour le plaisir, de constituer un fonds supplémentaire, il s'agit bel et bien d'utiliser cette nouvelle ressource sur un fléchage et un ciblage extrêmement précis.
À l'Assemblée nationale, nos collègues ont craint une sorte de « racket » - le mot est excessif, vous me le pardonnerez - par les départements. Mais jamais les départements ne se sont comportés ainsi ! Sans doute, forts du mauvais exemple donné par certains gouvernements - je fais allusion à plusieurs faits, sans oublier, permettez-moi de le dire, 2004 - les députés ont-ils craint que les départements ne s'engagent dans cette voie. Il n'en est pas question.
Je proposerai, ce qui sera peut-être repris par la commission, que, grâce à un fléchage plus précis, ...