Monsieur le ministre, je serais curieuse de savoir où vous avez rencontré les couches moyennes…
Pour ma part, je m’en tiens aux réalités statistiques : les classes moyennes vont du quatrième décile au huitième décile de niveau de vie. Disposez-vous d’une étude ou, au moins, d’un sondage sur ce que ces Français pensent de l’incitation au travail ? D’une enquête attestant que leur problème principal est le fait que certains vivent presque aussi bien qu’eux sans travailler ? Bien sûr que non ! De tels travaux n’existent pas.
Ici, nous sommes au Parlement ; ce serait bien que vous n’avanciez pas, comme cela, des propos totalement idéologiques.
Le vrai problème des classes moyennes – je vais vous le dire –, c’est la paupérisation ; c’est le déclassement.
Demain, il y aura des millions de personnes dans la rue ; il y aura des grévistes partout. Si le mouvement est si important, c’est bien parce qu’il comprend les classes moyennes !