Cet amendement est identique à celui qui vient d’être présenté : il s’agit de créer une contribution de solidarité sur la fortune à hauteur de 2 % pour financer le système de retraite.
J’ai été surpris par l’argument que j’ai entendu selon lequel s’il n’y a plus de superprofits, il n’y a plus de taxes. Mais les superprofits vont alimenter des réserves qui seront constituées pour l’avenir. Je crois donc important d’instituer une telle taxe.
Le groupe Stellantis a été évoqué précédemment : alors que son excédent était de 19 milliards d’euros en 2022, 4 milliards d’euros de dividendes ont été redistribués aux actionnaires et 2 milliards aux salariés. C’est dire la place réservée à la valeur travail !
Je prendrai un autre exemple, un peu plus lointain, mais que chacun a gardé à l’esprit : la nuit même où Notre-Dame de Paris a brûlé – un désastre qui nous a tous profondément touchés –, le téléphone a chauffé, et Pinault, pour ne citer que lui, a annoncé qu’il donnait 100 millions d’euros sans même réunir son conseil d’administration ou son conseil de surveillance. Un autre a donné 200 millions d’euros ; un troisième, 50 millions d’euros. En une nuit, ce sont 800 millions d’euros qui ont été récoltés sans consulter qui que ce soit ! Et cela n’a gêné personne.
Je n’ai donc absolument aucun scrupule à réclamer 2 % de contribution pour financer les retraites.