Alors que la présente réforme des retraites charge d’un impôt de deux ans la vie de tous les Français, le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain appelle, par cet amendement, à la solidarité nationale des plus privilégiés, dans un contexte de renforcement des inégalités et d’échec manifeste de la théorie jupitérienne du ruissellement.
Comment déterminer la liste de ceux à qui on peut demander de donner plus sans que cela change fondamentalement leur vie, au bénéfice de ceux dont on pourrait changer ces deux années de retraite ? Tout simplement en se tournant du côté des héritiers, en proposant, là aussi, de créer une contribution sur les successions et les donations supérieures à 4, 2 millions d’euros.
Les trois amendements suivants sont similaires, avec seuil à, respectivement, 5 millions d’euros, 7, 5 millions d’euros et 10 millions d’euros.
Je ne nourris pas trop d’espoirs quant à leur adoption. En effet, nous avons vu pendant la campagne présidentielle – en tout cas, pendant le peu de temps où nous en avons eu une… – que, pour une partie de l’hémicycle, le débat sur l’héritage consistait plutôt à savoir comment faciliter le renouvellement des dons au-delà de 100 000 euros en moins de quinze ans. Néanmoins nous tentons le coup…