Puisque vous ne voulez pas rétablir la justice sociale dans notre pays en faisant participer les milliardaires ou en supprimant les niches fiscales, peut-être serez-vous plus enclins à faire contribuer les dizaines de milliers de robots qui remplacent progressivement nos emplois.
Chaque nouveau robot dans une entreprise, ce sont des cotisations sociales en moins. Le manque à gagner s’annonce important : selon l’OCDE, 16 % des emplois en France seront automatisés dans les années à venir. Il est donc légitime qu’une petite partie de la richesse produite en économisant sur le coût du travail contribue aux retraites.
Cet amendement vise à créer une contribution sur la richesse produite par les véhicules autonomes. En effet, nous sommes très loin de la chanson de Gainsbourg : il est fini le temps des « poinçonneurs des Lilas » qui faisaient « des petits trous, des petits trous ». Maintenant, place aux robots dans nos transports !
Je tiens à vous rassurer, ma proposition ne s’inspire pas d’un film de science-fiction. Un rapport très sérieux du Parlement européen a d’ores et déjà abordé la question. Et – devinez quoi ! – le Conseil d’orientation des retraites a également réfléchi à une taxation des robots pour financer nos retraites.
Mais, puisque l’avis de ces institutions ne semble pas vous suffire, j’ajoute que le célèbre milliardaire Bill Gates défend également une telle proposition. Son constat est sans appel, les robots doivent être imposés au même niveau que les salariés qu’ils remplacent, pour financer les prestations sociales. Après tout, puisque les robots prennent nos emplois, pourquoi ne financeraient-ils pas nos retraites ?