En effet, le MIT, qui a publié une étude conseillant une taxation des robots, n’est pas un repère mondial de décroissants en sarouel proposant de s’éclairer à la bougie dans des grottes mal chauffées ! Je connais des décroissants, monsieur le ministre ! Si vous le souhaitez, je pourrai vous en présenter. Ils ne ressemblent pas du tout aux chercheurs en économie du MIT et n’ont pas les mêmes propositions !
Au cours de nos débats, nos collègues de droite ont été exaspérés par la mention, dans l’hémicycle, des prénoms des personnes – Michel, Sandra, Joaquim, etc. – qui seraient réellement touchées par la réforme des retraites. Mais avons-nous évoqué Proteus et Cardinal, qui sont les deux robots d’Amazon destinés à acheminer les colis ? Certes, ils ne seront pas concernés par la réforme des retraites, dans la mesure où ils ne cotisent pas et n’ont pas de salaire. Mais ils cessent de travailler au bout de deux ans, et non pas à l’âge de 62 ans ou 64 ans ! Amazon s’est vu contraint de les créer, car de moins en moins d’humains ont envie d’y travailler, les conditions de travail étant déplorables dans les entrepôts.
Les robots participent à la création de richesses, en remplaçant des emplois. Certes, il est vrai que des emplois sont créés grâce à la robotisation, puisqu’il faut bien créer des robots. Mais d’autres sont perdus. Par conséquent, une petite participation des robots aux cotisations sociales permettrait de renflouer les caisses. Je ne comprends pas pourquoi on s’y opposerait !