Très honnêtement, je pense que ce débat est intéressant, voire fondamental, dans le cadre d’une réforme des retraites s’appuyant sur des arguments que l’on nous servait déjà à l’époque de M. Balladur. On nous parlait alors d’espérance de vie et de démographie, sans évoquer aucune autre solution.
Sur cet amendement, je suis en total accord avec ma collègue Marie-Noëlle Lienemann. Chers amis écolos, nous affirmons depuis le début que cette réforme n’est pas utile du fait des gains de productivité permis, précisément, grâce aux progrès techniques : puisque chacun produit plus, nous pouvons avoir un système de retraite équilibré.
Cette réforme devrait nous permettre de réfléchir à l’avenir du travail. Mais ce n’est pas le cas. Quels sont les effets du télétravail sur la manière d’assurer la redistribution et la protection sociale ? Quels sont les effets, dans l’industrie, de l’intelligence artificielle ? Quel avenir pour le statut d’autoentrepreneur, de plus en plus répandu dans notre pays ? Aucune de ces questions n’est traitée dans le texte !
Sur l’évolution du travail et la manière dont on le perçoit, la réforme passe totalement à côté des grands enjeux.
Monsieur le ministre, même si je ne voterai pas cet amendement, j’estime que votre réforme est, globalement, une réforme des années 1980. Ce n’est pas une réforme moderne.