Depuis bien longtemps, nous sommes pris dans nos propres contradictions. Certes, nous souhaitons que les travaux les plus pénibles disparaissent ; c’est à ce titre que les manutentionnaires d’Amazon ont été évoqués. Ils occupent des emplois particulièrement difficiles et mal payés, dont plus personne ne veut. Nous souhaitons donc une robotisation et une mécanisation maximales pour ces emplois.
D’un côté, certains Français perdent la possibilité de trouver un emploi. De l’autre, la richesse de ne cesse de s’accroître.
Le paradoxe est que les entreprises qui employaient une main-d’œuvre nombreuse, mais produisaient une faible valeur ajoutée étaient plus taxées que celles qui employaient peu de main-d’œuvre, mais produisaient une valeur ajoutée plus importante.
C’est la raison pour laquelle la discussion sur les robots me paraît intéressante. Taxer la richesse produite pourrait nous permettre de financer non seulement la protection sociale, mais aussi la recherche. Cela nous aiderait à créer d’autres emplois, pour continuer à faire travailler nos concitoyens.
Monsieur Henno, il s’agit non pas de flibusterie parlementaire, mais de travail parlementaire ! Nous vous proposons ce soir un panel de solutions. Nous n’avons jamais dit qu’il fallait tout prendre ! Simplement, vous pourrez y trouver quelques idées. Surtout, les Français pourront se rendre compte qu’on peut proposer autre chose que la solution que vous avez la paresse de présenter !