Intervention de Victorin Lurel

Réunion du 6 mars 2023 à 21h30
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Après l'article 2 ter

Photo de Victorin LurelVictorin Lurel :

Quand le sujet est traité avec telle qualité, on ne peut pas ne pas intervenir !

Sur ce point, deux visions s’opposent. Je rejoins totalement M. Jean-Yves Leconte lorsqu’il dénonce l’absence de modernité de cette réforme. En effet, on refuse de prendre en compte le fait que la nature du travail a fondamentalement changé. C’est plus qu’un changement technique : c’est presque un changement anthropologique.

En fait, Benoît Hamon avait raison avant tout le monde lorsqu’il préconisait de taxer les robots et d’instaurer un revenu universel. On retrouve aujourd’hui cette très vieille idée de Thomas Paine. Le travail, y compris celui des machines, est créateur de toutes les richesses. Ce n’est pas moi qui le dis ; c’est Marx ! Il parlait de travail mort.

Monique Lubin a raison de dire que ce que nous faisons ici, c’est du travail, au sens noble du terme. Le jour où on prendra en compte cet aspect, vous comprendrez mieux Le Droit à la paresse de Paul Lafargue. Il s’agit du droit au loisir, au fait d’avoir une vie après le travail. Ce n’est pas de la fainéantise ! Il n’y a pas ici des besogneux et là des gueux qui ne voudraient pas travailler !

Nous avons donc deux visions philosophiquement différentes de la vie en société et de la société que nous voulons construire.

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