La résilience cyber a été érigée en objectif stratégique par la revue nationale stratégique et le Président de la République a annoncé dans son discours sur la LPM son souhait de voir doubler notre capacité de traitement des attaques cyber majeures. On se demande d'ailleurs si le seul objectif de doublement de capacité est suffisant quand on sait la progression exponentielle des menaces répertoriées par l'ANSSI et Cybermalveillance.
Au-delà de ces chiffres, comment véritablement inscrire dans la prochaine LPM la nécessité de rapprocher les fonctions défensives et offensives (qui sont traditionnellement et structurellement séparées dans notre organisation actuelle) pour que la défense de nos intérêts civils et militaires (en métropole et dans les outre-mer) soient mieux assurée ?
Concernant la guerre informationnelle, j'étais ce matin avec le général Morel, qui a été en charge de nos forces de sécurité au Qatar pendant la coupe du monde. Les autorités qataries ont été débordées par les attaques relavant de la guerre informationnelle. À l'échelle de la LPM, la création de Viginum peut sembler une réponse encore modeste pour mettre en oeuvre la fonction stratégique qui a été définie par le revue nationale stratégique. D'ailleurs, c'est au ministère des affaires étrangères que cette fonction a été confiée pour ce qui concerne notre influence extérieure. Taiwan, qui est le pays le plus performant dans le domaine, n'a pas fait ce choix. Ces réponses institutionnelles se situent d'ailleurs en marge de la LPM en tant que telle alors même que l'on peut dire que notre retrait militaire du Mali et du Burkina Faso sont des défaites sur le champ de la bataille d'influence. Quelle analyse vous suggère ce constat et quelles réponses pourriez-vous suggérer ?