Cet amendement vise à supprimer l’article 6, qui consiste à approuver le rapport renseignant, pour les quatre prochaines années, les prévisions de recettes et les objectifs de dépenses par branche des régimes obligatoires de base de sécurité sociale.
Cette trajectoire a un défaut principal. Comme je l’ai dit tout à l’heure, vous omettez les surcoûts négatifs : augmentation attendue des arrêts maladie ; hausse de plus de 800 millions d’euros des prestations de solidarité, dont un demi-milliard pour l’AAH, 170 millions d’euros pour l’allocation de solidarité spécifique pour les chômeurs en fin de droits ou encore 150 millions d’euros pour le RSA ; hausse de 1, 3 milliard d’euros des dépenses d’assurance chômage, etc.
Derrière ces chiffres, ce sont des gens en précarité : 200 000 seniors sans emploi ni retraite.
En ce qui concerne le montant des allocations touchées par les seniors, l’indemnité mensuelle de chômage pour les hommes est en moyenne de 1 358 euros pour les 55-61 ans. Les sommes sont nettement plus faibles pour les femmes : 900 euros pour les femmes de 55 à 62 ans, 977 euros à 62 ans et plus.
Je rappelle que le seuil de pauvreté est à 1 102 euros par mois en 2022. Ceux qui ont travaillé dans des conditions difficiles, particulièrement les femmes, seront les plus touchés, et vous leur proposez d’être mis à contribution deux années supplémentaires. Vous faites le choix d’une injustice sociale, particulièrement envers les femmes.