Je voterai bien évidemment pour ces amendements de suppression, par lesquels nous refusons d’approuver les effets, pour les quatre ans à venir, sur les recettes et les dépenses de la sécu, de votre réforme reportant à 64 ans l’âge de départ à la retraite.
Je veux poser deux questions.
Tout d’abord, comment les élus des territoires que sont les sénateurs peuvent-ils ne pas prendre en compte la mobilisation inédite des villes moyennes et des territoires ?
Considérons ce qu’il se passe chez moi, en Alsace. Avoir 25 000 ou 30 000 manifestants à Strasbourg, c’est déjà considérable, certes, mais à Marckolsheim, à Munster, à Haguenau, à Sélestat, et j’en passe, la mobilisation est inédite ! Cela témoigne du fort ancrage territorial de ce mouvement, qui est massif.
Ensuite, comment le Sénat et le Gouvernement peuvent-ils faire fi de l’unité impressionnante et inédite qui se fait jour au sein de la diversité syndicale de ce pays ?
Ainsi, puisque l’on parle de blocage, c’est à vous de lever le vôtre, monsieur le ministre, en tenant compte clairement de ce message fort, dense et massif que vous délivre le pays aujourd’hui.