Intervention de Céline Brulin

Réunion du 7 mars 2023 à 14h30
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Annexe

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

Dans cette annexe, les effets de la réforme des retraites en ce qui concerne la prévention et la réparation de l’usure professionnelle sont exposés en des termes plutôt élogieux, mais particulièrement faux.

Si vous vouliez véritablement améliorer les dispositifs de prévention et de réparation de l’usure professionnelle, vous commenceriez par réintégrer les quatre facteurs de pénibilité que vous avez retirés du compte personnel de prévention de la pénibilité, le C3P, ancêtre du compte professionnel de prévention, le C2P, aujourd’hui en vigueur.

Quels sont ces critères ?

Cela peut être la manutention de charges manuelles, comme dans le cas d’un échafaudeur qui travaille sur les plateformes industrielles de mon département et qui m’explique porter plusieurs tonnes par mois.

Ce sont aussi les postures pénibles, comme dans le cas de ces aides-soignantes qui doivent porter ou déplacer des résidents en Ehpad.

Ce sont les vibrations mécaniques subies, par exemple, par ces ouvrières de l’agroalimentaire, qui ont parfois le sentiment que l’on se soucie davantage du sort des poulets qu’elles transforment que du leur.

Cela peut être encore l’exposition aux agents chimiques dangereux ; encore une fois, dans un département comme le mien qui compte deux grandes plateformes pétrochimiques, on sait particulièrement ce qu’il en est.

Il faut donc réintégrer ces critères, faute de quoi vous serez définitivement disqualifiés pour dire que cette réforme prévoit et prend en compte la pénibilité.

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