À l’horizon 2030, il atteindra 8, 4 milliards d’euros, l’équivalent de 62 % du déficit total de notre système de retraite, tout simplement parce que cette caisse connaît un déséquilibre démographique encore plus prononcé que celui des autres caisses : il y avait 4 cotisants pour un retraité en 1990 ; aujourd’hui, on comptabilise 1, 5 cotisant pour un retraité, soit un ratio plus faible que celui de tous les autres régimes.
Ce constat étant posé, il faut savoir que, chaque fois que des réformes paramétriques ont été menées, en 2003, en 2010, en 2014, elles ont conduit à résorber une partie du déficit de la CNRACL. Le fait de travailler plus longtemps a, par définition, exercé une pression à la baisse sur les déficits de la caisse.
Or ces réformes se sont toutes accompagnées d’une hausse des cotisations employeurs. J’ai entendu certains d’entre vous, mesdames, messieurs les sénateurs, notamment sur les travées de gauche, nous accuser d’attaquer les collectivités locales, au motif que nous prévoyions une augmentation de ce taux de cotisation. Je tiens tout de même à vous rappeler que, sous le quinquennat de François Hollande, entre 2012 et 2017, le gouvernement avait, chaque année, augmenté les cotisations des employeurs territoriaux !