Nous y sommes ! Au cœur de votre projet de loi déclarée irrecevable par notre peuple. La mobilisation est massive, la levée populaire rappelle les grandes heures de l’histoire sociale de notre pays.
Monsieur le ministre, il vous reste la légalité institutionnelle, mais vous avez perdu la légitimité sociale.
Nous ne pourrons plus poursuivre le débat de la même manière qu’hier. Votre texte est massivement rejeté. Nous le savions tous depuis le 19 janvier, date de la première journée de manifestation et de grève.
Nos concitoyennes et concitoyens n’ont pas lâché. Ils sont aujourd’hui plus nombreux encore dans l’action. C’est un raz-de-marée contre la réforme profondément injuste de M. Macron et de son gouvernement.
Nous l’avons dit et répété : comment avez-vous osé provoquer le pays ainsi ? S’il y a blocage, si nous sommes dans cette situation de crise sociale majeure, monsieur le ministre, aux côtés et sous le contrôle du Président de la République et de la Première ministre, vous en portez l’unique responsabilité.
Votre obsession libérale et votre pensée dogmatique vous ont poussés à la faute. Vous êtes tombés dans votre propre piège dont vous avez bien du mal à sortir.
Vous n’avez pas pu expliquer aux travailleurs, qu’ils soient salariés ou non, pourquoi ils devront s’user à la tâche plus longtemps.
Porter l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans n’a pu passer, car tous ont bien compris que d’autres moyens existent pour financer le régime des retraites par répartition ; d’autres solutions dont vous n’avez pas parlé, à commencer par mettre à contribution les richesses considérables de la grande puissance que nous sommes.
Main dans la main, le Président de la République et la majorité sénatoriale, enfin dans l’affichage de cette union des droites, veulent imposer la destruction d’un pilier de notre République : la sécurité sociale.
Écoutons le peuple ! Écoutons, pour une fois, le peuple ! Soutenez, mes chers collègues, notre demande. Refusez l’âge de départ à 64 ans !