Monsieur le ministre, cela fait quatre ans que nous vous proposons une telle architecture de réforme, non pas parce que nous sommes têtus, mais parce que nous pensons que c’est le meilleur moyen d’équilibrer notre système de retraite et, ce faisant, de le transmettre à nos enfants.
Ce système – on le sait – repose sur deux piliers, à savoir la durée de cotisation et l’âge légal.
Chers collègues, la durée de cotisation a été portée de 41, 5 à 43 ans par un gouvernement que vous avez largement soutenu, et nous vous en remercions. Il s’agissait en effet d’une mesure très importante.
L’augmentation de la durée de cotisation permet de mieux couvrir ceux qui commencent tôt, mais elle présente un défaut : elle abaisse le niveau moyen des pensions. L’équation sur laquelle repose le calcul des retraites est ainsi faite.
Quant au report de l’âge légal, il a un but spécifique : protéger ceux qui commencent à travailler tard. Il a aussi l’avantage d’augmenter le niveau des pensions.
Depuis quatre ans, il nous semble important de trouver un équilibre entre ces deux critères. En effet, quand on demande un effort à l’ensemble des Français, il faut veiller à ce qu’il entraîne le moins d’inégalités possible.
Ces inégalités sont réelles et nous souhaitons les gommer.
Monsieur le ministre, si vous avez rejoint notre démarche, vous n’êtes pas allé tout à fait jusqu’au bout : il reste un peu de chemin à faire. Pour notre part, nous n’aurions pas présenté la réforme de cette manière.