Nous nous trouvons face à une question démocratique majeure : après l’échec de cette réforme à l’Assemblée nationale, une majorité du Sénat va-t-elle permettre le coup de force tenté par le Gouvernement contre les deux plus belles années de retraite des Français ; un coup de force contre l’immense majorité du pays ; un coup de force contre tous les syndicats ; un coup de force contre l’avenir du régime de retraite par répartition ?
Chers collègues de la majorité sénatoriale, nous débattons ici depuis le 2 mars dernier. Mme la rapporteure générale l’a rappelé : depuis six jours, les Français nous écoutent. Les Français nous suivent. Ils ont entendu tous les arguments : les vôtres, les nôtres, ceux des rapporteurs et ceux du Gouvernement. Ils ont manifesté aujourd’hui en connaissance de cause.
Le pays a répondu clairement que, pour lui, c’était non. Il a dit non dans toutes les villes de France, dans tous les départements, dans toutes les régions. Tous nos électeurs étaient dans la rue : quand je dis tous nos électeurs, ce sont les nôtres et les vôtres aussi.