Intervention de Guy Benarroche

Réunion du 7 mars 2023 à 21h30
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Article 7

Photo de Guy BenarrocheGuy Benarroche :

Une loi qui vise non pas seulement à abonder les profits des grands capitaux, mais qui fasse ruisseler les gains de productivité permis par la mécanisation et la robotisation sur les travailleuses et les travailleurs.

J’ai rêvé d’un gouvernement qui gouverne, monsieur le ministre, qui prévoie, qui coélabore avec les citoyens, avec les travailleurs, avec les parlementaires, avec les syndicats.

Au lieu de cela, cette loi de calcul comptable de fin de siècle est bâtie sur des présupposés qui ne se vérifient plus aujourd’hui dans nos sociétés industrielles.

Au lieu de cela, le Gouvernement s’apprête, main dans la main avec la majorité de droite et centriste du Sénat, à porter atteinte au droit à la retraite de millions de nos concitoyens et à notre système de retraite par répartition.

Contrairement aux annonces de l’exécutif, ce projet de loi ne permettra ni d’équilibrer financièrement le système – vous commencez à le dire –, ni de préserver le système par répartition – des amendements visant à introduire une dose de capitalisation ont d’ailleurs été déposés –, ni de garantir une retraite minimale de 1 200 euros par mois – il vous a fallu l’avouer, monsieur le ministre.

En reportant de deux ans l’âge d’ouverture des droits à la retraite, le but de cet article n’est ni plus ni moins que de faire peser l’équilibre du système de retraite sur le dos des travailleuses et des travailleurs plutôt que sur le capital.

Ne parvenant pas à défendre son projet, le Gouvernement a choisi, par le recours à un PLFRSS, de museler et de tronquer le débat.

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