Intervention de Monique Lubin

Réunion du 7 mars 2023 à 21h30
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Article 7

Photo de Monique LubinMonique Lubin :

La donne est simple : le cadre budgétaire européen impose aux États membres une pression permanente pour que ceux-ci réduisent leur déficit public et leur dette. Les retraites, poste important de la dépense publique, constituent à ce titre une cible privilégiée.

Vous avez donc choisi de « taper » les retraites. Comme vous voulez faire des économies immédiatement, il vous faut organiser un moindre versement de pension et des rentrées de cotisations plus importantes, ce qui implique d’empêcher les Français qui doivent faire valoir leur droit à la retraite dans les deux ans à venir de le faire, y compris ceux qui travaillent déjà depuis plus de quarante ans parce qu’ils ont commencé à travailler jeunes et qui exercent souvent les métiers les plus difficiles.

Ces Français ont parfaitement compris, mais vous, vous ne comprenez pas.

Des millions de Français descendent dans la rue, font grève, se privent de salaire, et le Président de la République regarde ailleurs.

Le porte-parole du Gouvernement a annoncé – déclaration ridicule s’il en est – la fin du monde si les Français persistaient à manifester leur colère. Mais ce ne sont pas ces Français qui menacent notre pays : c’est l’entêtement de votre gouvernement, son mépris qui blesse les Français. Or il n’y a rien de bon à attendre d’un peuple blessé.

En tout état de cause, je constate que les ministres et les éminents représentants de leur majorité au Sénat se moquent du tiers comme du quart de ce que j’ai à dire, occupés qu’ils sont à discuter et à rire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion