Intervention de Mickaël Vallet

Réunion du 7 mars 2023 à 21h30
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Article 7

Photo de Mickaël ValletMickaël Vallet :

Au moment d’aborder l’examen de l’article 7, M. le rapporteur a évoqué une équation qui n’aurait que deux facteurs. Rien n’interdisait pourtant d’en introduire d’autres. Tous ceux que nous avons proposés ont été refusés avec si peu d’explications que, faute de mieux, nous sommes contraints d’écouter ceux qui parlent pour vous, monsieur le rapporteur.

C’est le cas d’Alain Minc, penseur organique de la droite et de la Macronie, qui écume ces jours-ci les plateaux de télévision. Lui-même étant un auteur pluricondamné pour contrefaçon, je précise d’emblée, pour ne pas être accusé de plagiat, que je m’apprête à citer ses propos.

Dénué de pudeur, voire de surmoi, celui-ci a ainsi déclaré : « Dans la vie, on a l’obligation de bien parler à son banquier. » Comme si ceux qui triment en fin de mois, notamment ceux qui sacrifient une partie de leur salaire pour faire grève, ne le savaient pas mieux que d’autres !

Je poursuis : « On ne paye que 0, 5 % de taux d’intérêt en plus que l’Allemagne, ce qui, finalement, est une bénédiction imméritée pour la France. » Un tel esprit patriotique confine au masochisme !

Enfin – cette citation est à encadrer –, « Le marché est un être primaire : s’il voit qu’on a changé l’âge, il considérera que la France est enfin un pays sérieux ».

Pour être sérieux, il faut donc être injuste. Tout est dit par ce monsieur, sans filtre et sans honte. Le marché est primaire, soyons-le avec lui !

Si tel est le projet, c’est déposer les armes devant la brutalité de la vie et sacrifier l’honneur de la politique à l’appétit insatiable du marché.

Il fut un temps, antémaastrichtien, où vous proclamiez, avec le Général, que « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille ». C’est là-dessus que nous aimerions vous entendre.

Ne laissez pas les autres parler à votre place ! Minc n’est rien. Le peuple qui a défilé aujourd’hui est tout.

Exprimez-vous, comme nous le faisons aujourd’hui pour vous demander le retrait !

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