Intervention de David Assouline

Réunion du 7 mars 2023 à 21h30
Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Amendements identiques de suppression de l'article

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Cet entêtement me rappelle quelque chose que doivent garder en mémoire quelques sénateurs présents dans cet hémicycle, notamment le premier d’entre eux, qui préside cette séance, le président Larcher.

Souvenez-vous du débat que nous avons eu en 2006 sur le projet de loi pour l’égalité des chances, dans lequel se nichait la création du contrat première embauche (CPE) – nous nous étions livré une bataille mémorable, jour et nuit, au sein de cet hémicycle. Il y avait beaucoup de monde dans la rue. Les manifestations ne désemplissaient pas et, malgré tous les arguments avancés dans cette assemblée, selon lesquels il s’agissait de sauver la jeunesse, celle-ci se mobilisait toujours plus massivement.

Souvenez-vous, vous avez été humiliés de faire ce travail. Vous n’avez pas écouté la rue, vous mettant ainsi en difficulté par rapport aux jeunes et à vos propres électeurs. Au bout du compte, ce texte a été voté, mais le président Chirac ne l’a pas promulgué.

Je crains pour vous qu’un scénario semblable se reproduise pour la réforme des retraites. Si le pays continue de se mobiliser comme il le fait, la situation finira par devenir intenable. Nous nous devons de lancer l’alerte, parce que nous sommes en lien avec nos concitoyens.

Vous avez, chers collègues, des comptes à rendre aux électeurs dans chacune de vos circonscriptions. Vous pouvez mesurer, lorsque vous les rencontrez, l’écart entre votre action – prétendument pour le bien des citoyens – et la perception qu’ils en ont. À la fin, cela se finit toujours mal.

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