J’invite les Français à réécouter les trois interventions sur l’amendement avant que ne soit opposée la demande de clôture. Elles portaient vraiment sur le fond. Quand je parlais de patrimoine retraite et de calcul actuariel, j’étais sur le fond.
J’en déduis que vous ne voulez pas que nous débattions de l’article 7.
Je vous rappelle quand même qu’à l’Assemblée nationale vous avez osé prendre les syndicats à témoin, en regrettant que l’article 7 ne soit pas débattu.
Nous y sommes ! Nous avons jusqu’à dimanche et nous aurions pu passer au moins deux jours sur l’article 7. Mais vous ne voulez pas discuter de cet article, parce qu’il porte en lui les conséquences inégalitaires et brutales de ce texte pour les travailleurs. C’est avec cet article que vous allez leur prendre 18 milliards d’euros.
En revanche, vous êtes tout à fait disposés à parler des autres articles, ceux qui rendent aux travailleurs 3 milliards d’euros sur ce qu’ils ont payé.
Pas de référence aux 18 milliards d’euros et à leurs conséquences sur la pénibilité du travail, sur les femmes, sur les ouvriers, mais tout, jusqu’à dimanche, sur les 3 petits milliards d’euros pour atténuer la brutalité de cette réforme, lesquels sont l’unique objet de la communication gouvernementale.
Nous voulons bien discuter des mesures d’atténuation de la brutalité de la réforme, mais, avant, il faut parler de son caractère précisément brutal, c’est-à-dire de l’article 7, que vous voulez escamoter pour mieux mettre l’éclairage sur les mesures d’accompagnement.