La loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites a créé un dispositif de rachat à tarif réduit de trimestres au titre des périodes d’études supérieures.
Ce dispositif permet aux assurés qui ont fait des études supérieures – parfois longues – de valider plus facilement leur durée d’assurance avant d’entamer leur carrière pour atteindre le taux plein et améliorer ainsi leur pension de retraite.
Mais cette possibilité de rachat semble trop limitée dans le temps : les assurés ont dix ans après la fin de leur dernière année d’études pour racheter l’équivalent de quatre trimestres. Ce délai nous paraît trop contraignant : à la sortie de leurs études, les jeunes actifs sont davantage préoccupés par leur insertion dans un monde du travail de plus en plus difficile : le taux de chômage des jeunes a été multiplié par 3, 5 en quarante ans et, lorsque ceux-ci parviennent enfin à travailler, beaucoup occupent des emplois précaires. Selon France Stratégie, 35 % des 15-29 ans ont un contrat temporaire – CDD, intérim, apprentissage.
Dès lors, on comprend que la préoccupation première de ces jeunes soit d’abord le travail, l’insertion et la décohabitation, qui se fait de plus en plus tardivement.
Pour toutes ces raisons, il nous semble logique d’assouplir les conditions d’accès au rachat au titre des études supérieures. Il s’agit de prendre en compte la nouvelle réalité de l’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi, de plus en plus difficile et tardive.